Unemerveilleuse saga historique sur la chasse aux sorcières. 1671. En Norvège, sur la presqu'île de Vardo. Marène, 20 ans, vient de perdre son père, son frère et son fiancé lors d'une
La chasse aux sorcières fait rage en Europe entre 1450 et 1750. Si elle s’adosse à une tradition orale, populaire et folklorique, la question de la sorcellerie est institutionnalisée par des clercs puis des laïcs, qui prennent part au débat en rédigeant des traités. La Bibliothèque Diderot de Lyon possède notamment dans ses collections trois ouvrages sur le thème, parus dans la seconde moitié du XVIème siècle – période particulièrement troublée, qui voit une recrudescence de la chasse aux sorcières. Il s’agit du Malleus Maleficarum ou Marteau des Sorcières, du De Praestigiis daemonum traduit par la suite en français De l’Imposture et tromperie des diables et de la Démonomanie des Sorciers. Ces trois œuvres dialoguent et s’affrontent sur la réalité du fait de sorcellerie, dans une querelle érudite, souvent âpre, où se mêlent théologie, droit et médecine. Le Malleus Maleficarum l’archétype du manuel de chasse aux sorcières En 1484, le pape Innocent VIII condamne l’hérésie des sorcières par une bulle, sous l’autorité explicite de laquelle deux inquisiteurs dominicains allemands, Henri Institoris et Jacques Sprenger, rédigent en 1486 le Malleus. Reproduction du contenu de la bulle d’innocent VIII, au seuil du texte L’imprimerie offre une caisse de résonance au traité, véritable “succès de librairie”, qui fait l’objet d’au moins 35 éditions soit une estimation de 30 000 exemplaires mis en circulation entre 1486 et 1669, surtout à Lyon et dans la partie rhénane de l’Allemagne. L’édition de la BDL date de 1588, soit un moment de pic dans la chasse. Il est imprimé par Nikolaus Bassaeus à Francfort, pour le libraire strasbourgeois Lazare Zetzner. L’ouvrage est de nature double, à la fois théorique et pratique, ce que révèle sa structure. Les deux premières parties débattent ainsi de questions théologiques. Il s’agit notamment de montrer que la sorcellerie existe bel et bien et qu’elle ne relève pas seulement de l’imagination de celui qui la pratique. Elle résulte d’un pacte avec le diable, bien qu’elle reste bornée par les limites de la Loi Divine, qu’elle ne saurait outrepasser… Á cet égard, le livre se présente comme une synthèse du savoir démonologique, examiné au prisme de la tradition chrétienne – d’où la présence d’un certain imaginaire folklorique aux origines obscures, phagocyté de longue date par la théologie, comme ici la lycanthropie déjà commentée par Augustin ou Thomas Chapitre VIII De la manière dont les hommes prennent l’apparence de bêtes La troisième partie traite de manière pratique de l’instruction du procès en sorcellerie ce qui fait qu’un témoin est légitime, ce qui constitue une preuve suffisante, les nombreux cas où l’on peut user de la torture ou de la fausse promesse de relaxe afin d’obtenir l’aveu. Ce double aspect en fait un outil fondamental pour l’inquisiteur, qu’il prenne la figure du prêtre puis du juge laïc, dans un second temps. Les Praestigiis daemonum le regard d’un médecin C’est en tant que médecin » que le Rhénan Jean Wier prend la plume. Il est le disciple de Cornelius Agrippa, célèbre occultiste, déjà opposé aux procès de sorcellerie. Wier écrit dans une certaine mesure contre le Malleus, qu’il cite au moins quinze fois, preuve de l’importance du manuel. Signature de l’épître au lecteur Cette autorité médicale a son importance puisqu’elle fait l’originalité de l’œuvre de Jean Wier. Pour lui, les sorcières sont victimes de l’illusion du diable elles croient accomplir horreurs et prodiges, mais il n’en est rien. Cela lui permet d’expliquer, au regard de la médecine humorale, pourquoi les femmes, d’un naturel plus mélancolique que les hommes, sont prédisposées à se croire sorcières l’imagination débridée des atrabilaires en fait des cibles parfaites pour le Démon. Aussi invoque-t-il la clémence à leur égard, au motif qu’elles ne peuvent être coupables de ce dont on les accuse. Voici par exemple ce qu’il écrit, à propos d’une femme qui confesse avoir passé un pacte et eu des rapports charnels avec Satan, lequel lui serait apparu comme un grand homme vêtu de noir p. 457 Il faut certainement punir ces ignominies, si elles sont vraies. Et cependant, vous voyez que cette faible femme à l’esprit malade a failli se pendre, et que le contrat qu’elle a passé avec son amant imaginaire est soit inventé, soit dépourvu de valeur […]. Il lui est apparu, sous une forme qu’elle a imaginée, comme portant des vêtements… alors qu’un esprit serait nécessairement exempt de tout habit et de toute couleur. »L’exemplaire de la BDL est édité par l’imprimeur-libraire Jean Oporin, en 1563. Il existe au moins une autre édition parue cette même année. L’ouvrage rencontre cependant un succès beaucoup moins important que le Malleus, même si des lettrés que l’on rattache au scepticisme, comme Montaigne, lui accordent un certain crédit. Par la suite, la psychiatrie a voulu voir en Wier un précurseur dans la reconnaissance des pathologies mentales. La Démonomanie le regard d’un juriste Par sa structure globale, décalquée sur le Malleus, la Démonomanie des sorciers est conçue comme un nouveau manuel de chasse aux sorcières, à destination des juges – l’auteur n’étant pas lui-même inquisiteur. Jean Bodin, célèbre juriste français, est en effet surtout connu pour les Six Livres de la République 1576, un ouvrage où il se fait le théoricien de l’absolutisme royal et où transparait une conception de l’état moderne. On peut ainsi interpréter sa véhémence envers les sorciers comme une réaction au désordre que connaît l’État au XVIe siècle au corps civil, avec à sa tête le roi représentant de Dieu, s’opposerait l’anti-république des sorciers, guidés par Satan. Les sorciers représenteraient donc une menace bien réelle pour la paix sociale, ce qui justifierait leur extermination. On comprend que cette perspective est totalement inconciliable avec celle de Jean Wier. La Démonomanie des Sorciers de Bodin se clôt justement sur un appendice conséquent qui offre une clé de lecture de l’œuvre la Réfutation des opinions de Jean Wier ». Bodin s’en prend donc très violemment au médecin qui ne peut pas rivaliser sur le plan théorique et au regard des connaissances de l’époque. Bodin rappelle d’ailleurs à Wier qu’il n’est qu’un physicien », et qu’il ferait mieux de ne pas se mêler de questions métaphysiques. Dans la conclusion de l’ouvrage, Bodin cède totalement et de son aveu même à l’aigreur. Il range Wier dans le camp des sorciers, et lui oppose tous les savants du monde ! L’édition de la BDL date de 1593. L’ouvrage a été imprimé à Anvers par Arnould Coninx pour le libraire Jehan Keerberghe. Le livre connaît un succès assez important, surtout en province, mais il est moins bien reçu dans le milieu du droit parisien. Le Parlement de Paris condamne de moins en moins les sorcières et va jusqu’à casser les jugements de tribunaux provinciaux en la matière. Il se pourrait même que la Démonomanie ait coûté à son auteur des perspectives dans sa carrière de magistrat. La chasse aux sorcières est à la fin du siècle sur le déclin pour ce qui concerne la France. L’Etat, à mesure qu’il se centralise, impose en la matière les jurisprudences parisiennes, plus rationalisantes, qui remettent en cause l’existence de la sorcellerie. Mais la traque n’est pas totalement morte ; elle se poursuit dans des régions de tensions, notamment aux frontières du royaume, et continue à faire l’objet de publication et de rééditions la BDL possède d’ailleurs la dernière édition du Malleus, qui date de 1669 ! Billet rédigé par Adrien Gautier, Master 1 de Lettres Modernes – ENS de Lyon Bibliographie Sprenger, Jakob ; Instoris, Henricus, Malleus maleficarum de lamiis et strigibus, et sagis, aliisque magis & daemoniacis … tractatus aliquot tam veterum quam recentiorum auctorum, 1588 [Rés 2 43214] Sprenger, Jakob ; Instoris, Henricus, le Marteau des sorcières, 1973, éd. commentée Amand Danet Bodin, Jean, De la Demonomanie des sorciers de nouueau reuu & corrigé oultre les precedentes impressions par I. Bodin angevin, 1593 [Rés 2 68449] Bodin, Jean, De la Démonomanie des sorciers, 2016, éd. commentée Krause, Martin, MacPhail Wier, Johann, De praestigiis daemonum, et incantationibus ac veneficijs, libri V, recogniti, authore Ioanne Wiero medico. Totius operis argumentum in praefatione comperies, 1563 [Rés 2 43167] Levack, Brian P., La grande chasse aux sorcières en Europe aux débuts des temps modernes, 1991 Notice biographique de Nikolaus Basse Notice biographique de Johann Oporinus
Invitéede l'émission Une semaine en France, la philosophe, professeure, essayiste, journaliste, romancière, conférencière, ambassadrice de culture, et grande voyageuse, Catherine Clément, est revenue sur ce passage sanglant de l’histoire au micro de Claire Servajean.. La chasse aux sorcières, un crime contre l’humanité. Catherine Clément : "Quand un magistrat,
Date 27 août 2022 Lieu Foyer rural 1, rue Principale Ommeray Ville Ommeray, France C'est bientôt la reprise pour tout le monde !Mais avant!!! Ça serait sympa de nous retrouver encore une fols pour faire la fête ! Elle aura lieu le samedi 27 août 2022 à compter de 19h30 au foyer rural autour d'un jambon à la braise fait maison. TarifsAdultes emporter Jambon • frttes• Fromac•• OesHrtBoissons non comprises... Informations Adresse 1, Rue Principale, Ommeray, Sarrebourg-Château-Salins, Moselle, Grand Est, France métropolitaine57810, France Carte Toutes les dates 27 août 2022 A ne pas manquer aujourd'hui ! Articles anciens archivés Utilisez aussi le moteur de recherche interne au site en haut à droite sous la météo pour retrouver un article
Etdans tout ça, le Deputy CEO de Mauritius Telecom, Michel Degland, et la responsable des ressources humaines, Nirmala Ramjhuria, ont adressé une circulaire aux employés. Ils affirment que l’entreprise traverse actuellement une période transitoire et qu’il faut rester concentrés et continuer à fournir le meilleur. Jeudi 7 Juillet
Le varron est un parasite des cervidés que l’on doit aux larves d’une mouche. Les vétérinaires parlent d’hypodermose, ou d’œstre sous-cutané. Plus couramment on appelle cette maladie le varron ». A l’origine une mouche, une mouche velue qui ressemble un peu à une abeille. Cette dernière dépose sur la peau de l’infortuné chevreuil des œufs d’où émergent des larves qui se forent un passage dans la peau où elles grossissent et se développent. Elles migrent généralement sur le dos de l’animal où l’on retrouve le gros des troupes, mais il arrive aussi de voir du varron un peu partout sur le corps. Arrivé au terme de leur croissance les larves vont alors se transformer en nymphe avant de devenir des insectes ailés parés pour perpétuer l’espèce à leur tour. Il n’y a pas de manière d’éviter le varron dans les territoires de chasse où l’espèce est bien présente. La seule solution, consiste à ne pas attendre la fin de la saison pour réaliser son plan de chasse et de chasser le chevreuil tant qu’il n’est pas infesté par ce parasite dès le début de la saison. À bon entendeur. Voir les commentaires Sur le même sujet
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il a initié la chasse aux sorcières