Cest nous les descendants Des régiments d'Afrique, Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et défenseurs d'empires magnifiques Sous l'ardent soleil chevauchant
18 février 2014 - Seul le prononcé fait foi Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, en hommage aux anciens combattants musulmans, à Paris le 18 février 2014. Télécharger le .pdf Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,Mesdames, Messieurs les ministres,Mesdames, Messieurs les élus,Messieurs les représentants des cultes,Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,Monsieur le Recteur,C'est un moment, je le sais, particulièrement émouvant pour vous. Non seulement de nous accueillir ici, mais de saluer la mémoire des musulmans qui sont venus combattre, lors de la Première Guerre mondiale, puis ensuite lors de la Seconde pour libérer notre année, la France va célébrer deux événements majeurs le début de la Grande Guerre et le commencement de la Libération de notre pays avec le 70ème anniversaire des Libérations. Dans ces moments cruciaux, dans ces deux moments historiques, des hommes sont venus du monde entier pour nous sauver. Et une grande part de ceux qui sont venus d'Afrique, étaient des cette vérité simple que je suis venu rappeler aujourd'hui pour que personne n'oublie ou pire même, pour que personne n'occulte cette vérité. C'est aux enfants de ceux qui sont venus combattre sur notre sol, un sol où ils n'étaient pas nés, que je tiens à m'adresser aujourd'hui. Pour qu'ils soient fiers de ce qu'on fait leurs parents, leurs grands-parents, pour notre pays, pour la fais cet hommage, ici, dans un lieu chargé de symboles la Grande Grande Mosquée fut en effet construite au lendemain de la Première Guerre mondiale, avec une intention bien particulière la reconnaissance de la Nation française à l'endroit des soldats l'avez rappelé, Monsieur le Recteur, cette mosquée est née de la volonté des Maréchaux de France ceux-là mêmes qui avaient été les chefs de ces soldats venus du monde entier, et pour beaucoup musulmans. Ces Maréchaux de France voulaient qu'il y ait un lieu qui puisse saluer, rappeler, furent entendus puisque un vote du Parlement, le 29 juin 1920 le rapporteur en était Edouard HERRIOT put dégager un budget destiné à la construction de la mosquée. Et c'est le Président Gaston DOUMERGUE qui inaugura ici ce lieu, le 15 juillet Grande mosquée est désormais inscrite dans le paysage parisien. C'est un lieu de culte, mais aussi un lieu de culture, un lieu d'échanges, où toutes les religions se retrouvent, où toutes les générations peuvent également partager des moments de recueillement et toujours de fidélité à la Nation et à la Grande mosquée devait permettre de saluer le sacrifice des musulmans qui avaient combattu, et pour beaucoup étaient morts durant la Première Guerre mondiale, mais également des musulmans qui avaient combattu sous l'uniforme français, en Crimée en 1853, au Mexique, puis à SedanTous ces évènements n'étaient pas forcément des victoires et ne correspondaient pas toujours à ce que l'on pouvait attendre de la France. Mais ces soldats étaient venus. Ils étaient venus pour marquer leur fidélité et leur loyauté, à ce qui n'était pas la République puisque j'ai évoqué la Crimée, le Mexique et Sedan c'était l'Empire mais à ce qui était la nation c'est surtout par rapport à la Grande Guerre que cette mosquée, cette Grande mosquée, ici à Paris, avait été construite et le Recteur, je sais combien vous êtes attaché à ces évocations. Puisque c'est à votre initiative, en 1992, qu'une plaque fut posée à Verdun. Dix ans plus tard, vous avez défendu l'idée d'un monument sur ce même champ de bataille Verdun car beaucoup de soldats musulmans y avaient fait, là-encore, la démonstration de leur courage et avaient payé le prix du sang. Ce monument fut inauguré en 2006. Et aujourd'hui, c'est un projet que vous portez depuis plus de vingt ans, qui aboutit et qui trouve sa soldats que l'on évoque aujourd'hui, c'était qui ? Des tirailleurs, des goumiers, des spahis, parfois même des zouaves. Tels étaient les noms de leurs régiments. Qui étaient-ils ? C'était parfois des conscrits, parfois des engagés, parfois des combattants volontaires. Beaucoup venaient d'Algérie 175 000, mobilisés pour la guerre de 1914. Près de 25 000 y laissèrent leur furent recrutés en Afrique noire 180 000 tirailleurs durant la Première Guerre mondiale, essentiellement du Sénégal. Mais nous avons eu aussi des Tunisiens, des Marocains, qui sont venus se battre en France. D'autres encore venaient de plus loin, des Comores, de Djibouti, et des actuels ces hommes se sont illustrés par leur bravoure et ont forcé l'admiration de leurs chefs je citais les Maréchaux de France. A la fin de la Grande Guerre, les unités de maghrébins furent parmi les plus décorées de l'armée française. Les tirailleurs sénégalais reçurent eux, le 28 avril 1919, l'hommage de Georges CLEMENCEAU, encore Président du Conseil, qui leur remit la Croix de ans plus tard, d'autres hommes, venus des mêmes territoires, parfois fils des premiers, ont répondu présents à l'appel du général de GAULLE puis, ensuite, de la France pour aller combattre pour sa libération. J'ai eu l'occasion de rendre hommage, à Bastia, aux goumiers marocains qui jouèrent un rôle majeur dans la libération de la Corse en 1943, premier département à pouvoir être libéré en métropole, annonçant ainsi la libération de notre pays un an plus la libération de notre pays par l'armée de Provence, 40% des effectifs étaient des soldats musulmans. Je rappelle qu'en août 1944, l'armée du général de LATTRE de TASSIGNY, était composée d'un grand nombre de Français d'Afrique du Nord, de toutes confessions d'ailleurs juifs, catholiques, musulmans Au total, plus de 70 000 musulmans et sans doute davantage, participèrent à la libération de la gradés et tirailleurs seront faits compagnons de la Libération par le général de GAULLE. Et l'un, plus illustre que d'autres, fut le Roi Mohammed V. Le général de GAULLE voulait ainsi démontrer, en faisant ces choix, que c'était des hommes venant de partout qui avaient contribué à la libération de notre pays et qui resterait à jamais des avons donc dévoilé deux plaques qui rappellent les régiments, pour la Première Guerre, comme pour la Seconde. Mais nous avons aussi voulu, au-delà de ce mémorial, identifier les soldats qui ont laissé leur vie sur notre territoire. Chacun pourra donc retrouver ici, à travers ces bornes interactives, l'identité et le parcours de ces hommes. C'est une réparation qui est ainsi hommes n'étaient pas des inconnus, mais ils étaient des anonymes. Non pas que l'on voulait les oublier mais, puisqu'ils n'étaient pas nés en France, sur notre territoire, ils ne pouvaient pas figurer sur les monuments aux morts. Il était temps que nous puissions accomplir cet acte de justice. C'est fait aujourd'hui. Maintenant, les soldats musulmans tombés pour notre pays pourront être connus de tous et surtout de leurs propres enfants ou petits-enfants, qui retrouveront leur parcours, leur combat, leur est vrai qu'il est né une fraternité des armes à travers ces conflits. Et cette Grande mosquée nous le rappelle. Il y a eu un lien très fort établi, après la Première Guerre mondiale, entre l'Islam et la République, pour la défense de la souveraineté et de la liberté de notre pourquoi cet hommage qui s'adresse aux morts est également tourné vers les vivants. C'est un appel au respect au respect des morts d'hier, ceux qui ont combattus pour nous £ au respect des morts d'aujourd'hui, à travers l'obligation qui nous est faite de permettre dans nos cimetières d'avoir des carrés c'est aussi un appel au respect des vivants qui nous oblige à lutter farouchement contre les discriminations, les inégalités, pire encore, le racisme, et à être intraitables à l'égard des paroles et des actes anti-musulmans, à la profanation des lieux de cultes. S'en prendre à une mosquée, comme encore la semaine dernière à Blois, ou s'en prendre à une église, à une synagogue à un temple, c'est s'attaquer à l'ensemble de la communauté personne dans notre pays, ne doit pouvoir être menacé, ou pire même agressé, pour ses croyances pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public. Ce principe est inscrit depuis deux siècles dans notre déclaration des droits de l'Homme. Nous y sommes particulièrement France, elle est riche de sa diversité, mais elle est forte de son unité. Une valeur essentielle nous permet de faire vivre ces deux exigences c'est la laïcité. Pour que tous les citoyens puissent vivre ensemble, pour qu'aucun n'ait à renoncer à ses convictions, pour que nul ne puisse imposer sa religion à l'autre, nos règles communes doivent être fixées par une seule loi la loi de la au nom de la laïcité qu'est reconnu un Islam de France. Un Islam qui porte un message d'ouverture, de tolérance, de solidarité. Un Islam qui ait ses lieux et ses imams en parfaite harmonie avec les valeurs que nous partageons tous et qui doivent être formés en conséquence, en lien avec nos universités. Un Islam qui ait une représentation, et une place pour dialoguer avec l'Etat. Un Islam donc parfaitement compatible avec les valeurs de la l'ai dit, Mesdames et Messieurs, l'hommage que nous rendons aujourd'hui aux soldats musulmans morts pour la France s'adresse à toute la communauté nationale, et à toutes celles et tous ceux qui, à un moment, s'interrogent sur leur destin, sur leur place et parfois même sur leur descendants de ces soldats, où qu'ils soient, je leur dis ici ma gratitude. A ceux qui sont en France, devenus Français, pleinement Français, je leur dis aussi combien ils peuvent être fiers de leur pays et de leurs parents, et conscients que la République a une dette à leur égard. La France n'oubliera jamais le prix du sang versé. Elle gardera en mémoire les noms de ceux qui se sont battus pour notre liberté, sans distinction d'origine, ni de devoir de mémoire honore une Nation. Il permet le rassemblement de tous, il réconcilie les histoires personnelles familiales, parfois tourmentées. Il participe de la reconnaissance du parcours de chacun. Le devoir de mémoire est aussi une contribution, non seulement à ce que notre pays a été, mais à ce qu'il peut être si nous ajoutons à ce devoir de mémoire le devoir de et nous en avons fait la preuve aujourd'hui nous partageons le même destin, nous sommes dans la même communauté la Nation. Une Nation doit toujours regarder l'Histoire pour savoir comment elle peut préparer son avenir. C'est ce que nous avons fait ici dans ce lieu, la Grande mosquée, en reconnaissance pour tous ces soldats venus du monde entier nous donner notre liberté, à ces musulmans qui sont restés des musulmans jusqu'au bout, mais d'abord qui ont donné leur sang pour la
Lhistoire atteste que c'est à ce moment-là, qu'eut lieu la première grande rencontre entre les populations noires d'Afrique du Sud et d'étranges immigrants blancs, arrivés en ces lieux au XVIIe siècle. En fait des siècles avant l'arrivée de ces immigrants européens qui se qualifiaient de Boers (mot néerlandais qui signifie paysans), les descendants de migrants bantouphones
Dans le sillage des tribunes de militaires et de policiers publiées récemment au sujet d’une guerre en France, un officier parachutiste se présentant comme commandant a pris la parole sur le fil Telegram de Gallia Daily pour livrer sa vision et ses réflexions sur l’état du pays et ce qui l’attend. Sans esprit partisan et à titre documentaire, je rediffuse ici l’intégralité de cette interview qui fait très largement écho à mon analyse de la guérilla islamiste et à mes réflexions sur les tenants et les aboutissants d’une guerre civile en France. L’interview est longue comptez 15 à 20mn de lecture environ mais éminemment intéressante et éclairante pour qui cherche à comprendre la perception opérationnelle du chaos qui se propage sur notre territoire et ce qui se joue aujourd’hui dans notre pays. Fulmen adveho ! Légendat Sur la lettre des généraux Gallia Daily Mon Commandant, merci de nous recevoir. Pour commencer, pouvez-vous nous dire pourquoi vous pensez que les généraux ont ressenti le besoin d’écrire cette lettre, et pourquoi maintenant en particulier ? Je crois qu’à certains égards, l’armée a porté le poids du silence pendant trop longtemps. Nous sommes liés par un devoir de réserve, de neutralité. Nous ne sommes pas autorisés à exprimer notre opinion sur la situation, mais cela ne signifie pas que nous n’avons pas d’opinion. Je dirais même qu’au contraire, un militaire français et encore plus un officier a une vision infiniment plus claire et plus réaliste de la situation du pays que beaucoup de civils. Les militaires voient très bien la pente sur laquelle notre pays s’engage. Et la lettre le résume très bien nous nous dirigeons tout droit vers un éclatement violent du pays, une guerre en France. Tout militaire honnête peut le voir, mais aucun militaire n’est autorisé à le dire. Quand on est le gardien d’un pays et que l’on est chargé de protéger sa tranquillité et son avenir, c’est une véritable torture de ne pas avoir le droit de tirer la sonnette d’alarme. En nous demandant de nous taire, la République nous demande de nous taire comme un père qui verrait ses enfants avaler un poison mortel… Cela faisait quelques années quelques décennies que les militaires se taisaient, mais maintenant je pense que c’était trop, il fallait que ça sorte ». Pourquoi maintenant précisément ? Est-ce à cause d’un changement profond de la société qui nécessiterait de s’exprimer ? Bonne question. Je ne le pense pas. Je crois que c’est précisément parce que tout devrait changer mais que rien ne change qu’il était nécessaire de s’exprimer. Nous sommes au bord de l’abîme et rien ne change. GD Le contenu de cette lettre vous semble-t-il trop alarmiste ? Extrémiste ? Exagéré ? Que pensez-vous de la substance de leurs propos ? En un mot ? Prophétique. Cette lettre est froide et prophétique. Et c’est pourquoi elle est dérangeante. C’est mon analyse personnelle, mais je crois que la partie de la lettre où nos Anciens parlent de la guerre qui vient et des milliers de victimes » qui vont s’accumuler, est la plus frappante. Et la plus inquiétante. Car d’une certaine manière, cette lettre nous invite à faire un saut dans le futur, à former cette vision imaginez la rue de votre village ou de votre ville, avec des voitures brûlées et renversées, une odeur de cadavres, un voisin accroché au lampadaire ou mort sur le trottoir, le visage écrasé. Imaginez la place de votre ville transformée en champ de tentes de l’ONU pour accueillir les réfugiés de guerre. Imaginez la chapelle de votre hameau transformée en cache d’armes, en tour pour un TP [sniper] ou en hôpital de fortune… Imaginez le parc où jouent vos enfants transformé en cantonnement pour une section de combat en transit… Imaginez les larmes dans votre famille, chez vos amis, lorsque chacun devra choisir son camp… Cette lettre n’est pas seulement une lettre. C’est une image mentale de notre futur proche, une image de notre patrie détruite par la guerre. Et personne ne veut avoir cette vision. Alors certaines personnes jurent de détruire ceux qui, en écrivant cette lettre, ont apporté cette vision dans leur vie. Cette lettre est-elle extrême ? Je ne le pense pas. Au contraire, je pense qu’elle est très tiède. Avec tout le respect que je dois à nos aînés, il me semble que l’âge les a rendus doux et sages, peut-être trop. La situation est, je crois, infiniment plus grave que ne le laissent entendre nos aînés. GD On sait que cette lettre a été écrite et signée pour moitié par des militaires retraités, et pour moitié par des officiers de deuxième section et des réservistes. On peut donc se demander si le contenu de cette lettre représente une vision isolée de quelques vieux soldats, ou si cette vision est partagée au sein de l’armée active ? Dans l’armée, il y a ceux qui n’ont aucune opinion sur rien, et qui n’ont pas non plus d’opinion sur cette lettre. Et il y a ceux qui ont une opinion sur tout. Parmi ces derniers, je dirais que la grande majorité de l’Institution est d’accord avec la déclaration contenue dans cette lettre. Des soldats, aux sous-officiers, aux officiers, je pense que tout le monde est d’accord. Il y a forcément des débats sur le fond, certains sont plus radicaux, d’autres moins, d’autres trouvent qu’il était maladroit d’écrire une lettre publique. Mais dans l’ensemble, tous les militaires partagent le constat d’une France qui s’effondre. Il n’y a pas de sondage, vous devrez donc me croire sur parole. Mais pour vous donner un exemple nous avons beaucoup discuté de cette lettre avec certains de mes anciens camarades de promo à l’EMIA, et la totalité de mes camarades sont d’accord avec cette lettre. Pas 51%, ou 60%. 100 %. 100%… Même chose à Cyr [ESM de Saint Cyr]. Il en est de même pour la dernière promotion de Saint Maix [école de sous-officiers]. Ce que j’essaie de vous faire comprendre, c’est que presque tous les jeunes cadres de notre armée, les futurs sergents, lieutenants, colonels et généraux, sont conscients que la France est certes en train de s’effondrer. Mais surtout, ils sont conscients qu’elle va vers la guerre. C’est un sujet dont nous parlons très librement entre nous, dont nous parlons très souvent. Quelques jours avant cet entretien, j’étais dans mon régiment et je suis allé à la popote de ma compagnie. La télévision était allumée et ils parlaient de la lettre. Un jeune caporal de ma compagnie rigolait et disait à son sergent » Putain, nos familles pensent qu’on va se battre contre Daesh dans le désert, mais en fait on va finir dans un VBCI [blindé] dans les Yvelines, la bataille de nos vies va être la bataille de France… . C’est anecdotique, mais je pense que cela représente bien le sentiment d’une grande partie des soldats français la bataille de notre vie, ce sera la bataille de la France…. Vous trouverez forcément des gens, soldats et officiers, qui ne sont pas d’accord avec cette lettre. Dans une armée de hommes, c’est statistiquement évident. Mais je répète mon propos pour l’immense majorité des soldats de nos armées, la question du déclin de la France ne se pose même pas. Le déclin de notre pays est une évidence pour la quasi-totalité d’entre nous. GD Les généraux qui ont signé cette lettre sont-ils influents et écoutés ? Ont-ils une emprise ou une influence sur les soldats français ? Non, absolument pas. La plupart des militaires sont déjà incapables de nommer leur chef de corps ou leur chef BOI… Les militaires ne connaissent pas la plupart des généraux et des officiers qui ont signé cette lettre. C’est logique et c’est très bien comme ça. Comme je l’ai dit, l’objet de cette lettre n’est certainement pas un appel à l’action dirigé contre les soldats. À l’exception de quelques députés malhonnêtes, je pense que personne ne le croit. Cette lettre est un appel à l’action dirigé vers les politiciens. C’est aussi un appel à la prise de conscience adressé au peuple français. A partir de là, le statut de ces généraux n’a pas d’importance. Peu importe qu’ils soient respectables, respectés, influents, médiatiques…. De toute façon leur vocation n’est pas d’agir, et je crois qu’elle ne l’a jamais été. Leur rôle était d’écrire, et ils l’ont fait. Ils étaient les messagers d’un message important et urgent. Aujourd’hui, tout le monde s’en prend au messager. Ils cherchent à les punir, à les faire renvoyer, ils cherchent leurs antécédents… Ou au contraire, certains se mettent à espérer que ces généraux vont agir, qu’ils vont faire quelque chose, ils attendent béatement que l’armée agisse… Les deux positions sont idiotes. Elles se focalisent sur le messager, dans un cas avec haine et dans l’autre avec espoir. Mais dans les deux cas, ces positions occultent l’essentiel ce qui compte ici, c’est le message qui nous est adressé. Le reste n’a pas d’importance. Comme je l’ai dit, personne dans l’armée ne croit une seconde que ces généraux vont faire quelque chose. Personne. Et je ne pense pas que les généraux eux-mêmes aient jamais prévu de faire quoi que ce soit. Je le dis donc à la fois aux républicains antimilitaristes inquiets » et aux césaristes providentialistes enthousiastes » n’attendez rien de ces généraux, et n’attendez rien de l’armée en général. Il ne se passera rien de ce côté-là. Cette lettre était une alerte, rien de plus, il n’y a pas de complot de militaires patriotes qui, dans l’ombre, préparent un coup d’état pour sauver la France. J’ai vu dans la liste de questions que vous m’avez envoyée de la part de vos lecteurs américains que beaucoup font référence au mouvement Qanon. Je ne suis pas un expert en politique intérieure américaine, mais d’après ce que je comprends, le mouvement Qanon est un mouvement d’Américains complotistes qui croient que, face à une élite internationale malveillante, il y aurait à la tête de nos pays une élite cachée et positive qui agirait dans l’ombre au nom du peuple, pour ainsi dire. Que cette théorie soit vraie ou fausse, je considère que toutes les théories qui encouragent la passivité sont néfastes. Si demain une rumeur essaie de vous faire croire qu’il y a des gens de votre côté et qu’ils vont libérer le pays pour vous et changer les choses alors que vous êtes assis sur votre canapé, alors c’est un mensonge. Je le dis pour les Français et pour la plupart des autres peuples il n’y a pas de groupe dans l’ombre qui travaille pour défendre vos intérêts ; il n’y a pas de conspiration de généraux, de milliardaires ou de politiciens pour changer les choses au nom du peuple. Il n’y a rien de tel. Si demain des généraux vous disent Restez chez vous, nous avons le contrôle, nous nous occupons de tout, le pays sera bientôt libre », ils vous mentent. Faites exactement le contraire de ce qu’ils vous disent, agissez, ne soyez pas passifs. La liberté est nécessairement active, la passivité est un esclavage. L’homme passif est toujours soumis à la volonté des hommes qui agissent. GD Donc selon vous, les généraux ou l’armée n’ont aucun rôle à jouer ? Ce n’est pas exactement ce que je dis. A mon avis, l’armée, les figures charismatiques, se contentent toujours d’accompagner et de structurer les grandes dynamiques anthropologiques. Il est très probable qu’un jour, pour une raison ou une autre, la population française se mettra à bouger sur des bases plus ou moins claires. Et il est très probable qu’à ce moment-là, une fois la fenêtre d’opportunité ouverte, l’armée en profitera et pèsera de tout son poids d’un côté ou de l’autre. Mais je doute sincèrement que l’armée puisse avoir un quelconque rôle de leader. Pas plus il y a 100 ans qu’aujourd’hui. L’armée aura un rôle à jouer, peut-être même un rôle décisif. Mais vous ne devez rien attendre de l’armée, vous ne devez rien attendre de ces généraux pour le moment. Je sais que c’est dur d’attendre, on aimerait penser que quelque part des vieillards sages et paternels veilleraient sur nous. Mais pour l’instant, ces soldats qui ont signé la lettre ont joué leur rôle ils ont parlé au nom des soldats d’active, ils ont alerté les Français. Leur rôle s’arrête là. La balle est maintenant dans le camp des Français. L’acteur principal du prochain acte ne sera pas l’armée, ce sera le peuple français. Ce sera vous. L’armée la plus puissante de France, c’est vous, une coalition de 67 millions de civils. Sur le Grand Remplacement » GD Dans leur lettre, les généraux évoquent à demi-mot le problème de l’immigration, de l’anarchie, et de l’antiracisme agressif d’une partie de la gauche. Que pensez-vous de cette analyse ? Leur analyse est à la fois très juste et très fausse, car elle est partielle. Elle est correcte dans le sens où les problèmes cités [islam, immigration, antiracisme] représentent une menace. Mais elle est fausse dans le sens où les généraux n’ont pas identifié ce qui est menacé en fin de compte. Ce qui est menacé, ce ne sont pas » les valeurs de la République , ni nos lois, ni notre système parlementaire, ni notre » vivre-ensemble . Ce qui est menacé, c’est la France. C’est le droit des Français à disposer d’un territoire pour y vivre. Ou pour reformuler en des termes certes polémiques mais plus précis ce qui est menacé à moyen et long terme, ce sont les Français de souche. Les menaces dont parlent les généraux sont l’expression très concrète d’une évolution absolument inédite dans l’histoire de notre pays une nation forte et dominatrice, invaincue et invincible, se lasse de sa surpuissance et décide de s’inventer des problèmes pour s’occuper. Ainsi, elle se retrouve rapidement affaiblie et culpabilisée au point de se suicider démographiquement. La France n’est pas attaquée, elle ne meurt pas tuée par un ennemi plus fort. Elle se suicide. Mais le caractère suicidaire de notre situation actuelle n’enlève pas la responsabilité des élites ou des populations nouvellement arrivées. Celui qui frappe un homme dans le dos mérite la corde. Celui qui frappe un homme déjà à terre mérite la corde. Les élites et les lobbies sont coupables de trahir et de frapper la France dans le dos ; les populations colonisatrices sont coupables de frapper un pays déjà à terre. C’est ce débat qui devrait être au centre de la scène publique, et c’est ce débat tabou qui n’est pas évoqué par les généraux celui de la tension raciale qui commence et qui va atteindre un pic paroxystique. La question qui se pose au XXIe siècle est celle de savoir si les Français de souche auront encore un pays à la fin du siècle. C’est tout. Tous les autres débats sont des circonvolutions pour parler de ce sujet sans en donner l’impression. GD Au Gallia Daily, nous avons essayé de créer une définition simple de la théorie du Grand Remplacement » revendiquée par l’extrême droite. Grand remplacement l’idée que, depuis la fondation de la France, les habitants de la fin d’un siècle ont toujours été les descendants des habitants du début de ce siècle ; un équilibre démographique qui va se modifier au cours du XXIe siècle, les habitants de l’année 2099 n’étant pas, pour beaucoup, les descendants de ceux qui vivaient en France en 2000, 1900, 1800… » Que pensez-vous de cette théorie selon cette définition ? Cette définition a le mérite d’être simple et exhaustive. Mais elle est absolument inutile, pardonnez-moi. Ce que vous décrivez est une évidence évidemment évidente. Pas besoin d’une définition de 100 mots pour s’en rendre compte… Qualifier simplement cette observation de théorie » est un non-sens. Ce n’est pas une théorie, le remplacement démographique est une observation empirique de base. On peut s’en réjouir, le déplorer, vouloir l’accélérer, le ralentir, l’aménager, le stopper, l’inverser…. Cela n’a finalement aucune importance. Ce fait existe, toutes les statistiques le montrent je n’ai plus en tête les chiffres de la drépanocytose [note 40% de naissances non européennes en 2016], mais ils sont, me semble-t-il, une preuve indéniable que la structure ethnique de notre pays est en train de changer. Les bébés qui peuplent nos maternités ne sont pas les arrière-petits-enfants des Français du XVIe siècle. Celui qui ose dire le contraire est un négationniste. Mais en réalité, tout le monde est conscient que le remplacement démographique est une réalité. Ceux qui nient l’existence de ce phénomène en sont également conscients ; s’ils le nient, c’est uniquement dans le but de le prolonger. Celui qui dit le grand remplacement n’existe pas » dit en fait je sais qu’il existe, je veux qu’il se prolonge, donc pour cela il faut que je nie qu’il existe pour ne pas choquer et réveiller la population ». Vous imaginez bien que si demain les députés de LFI disaient Nous sommes les candidats du Grand Remplacement, le fait que les Français de souche disparaissent est une chance pour notre pays ! », ça ferait mauvais genre. C’est pourtant exactement leur ligne politique. Un député LFI sait très bien que les Français de souche existent, et qu’ils sont en train de disparaître. Le déni de la réalité est donc toujours un moyen pour eux de protéger le statu quo, c’est-à-dire de prolonger l’extinction de notre peuple. GD Donc pour vous le Grand Remplacement » est une réalité ? C’est une évidence, quel que soit le nom qu’on lui donne. Le fait est qu’un couple français qui donne naissance à un enfant en 2021 doit être conscient que cet enfant grandira dans un pays où il sera minoritaire, où les tensions raciales seront exacerbées. Je ne dis pas l’enfant sera minoritaire demain », je dis nos enfants sont déjà condamnés à être minoritaires chez eux, déjà aujourd’hui ». Je le sais d’autant mieux que j’ai 4 enfants. Un militaire a la chance de pouvoir rentrer chez lui le soir et d’enlever ses Haix et son Felin [uniforme]. Nous pouvons enlever notre uniforme et vivre une vie normale après tout. Nos enfants n’auront pas cette chance, ils porteront leur uniforme toute leur vie leur peau blanche est leur uniforme dans cette guerre atroce qui leur est déjà faite, une guerre qui va s’intensifier. J’espère que les parents qui lisent ceci en sont conscients le monde que vous connaissez n’existe plus pour vos enfants. Il n’existe plus. Leur monde, c’est le Brésil mélangé au Liban, ce n’est pas les Trente Glorieuses ou les dessins animés de Gullie. Alors oui, non seulement le phénomène du changement démographique est une réalité. Mais c’est même le principal clivage politique du pays. Au final, consciemment ou non, tout le monde se structure autour de ce sujet ou de ses satellites. La gauche trouve que 400 000 immigrés par an, ce n’est pas assez, que [40 %] des naissances africaines, ce n’est pas assez. La droite trouve que c’est un peu trop, mais que si Mokhtar s’appelait François, se convertissait à l’athéisme LGBT et obtenait sa carte d’identité française, tout irait mieux pour notre pays. Pour l’instant, ces débats sont puérils et hypocrites. Mais la discussion deviendra plus tendue et plus radicale lorsque les Français comprendront qu’il ne s’agit pas seulement d’un débat théorique, lorsqu’ils comprendront que c’est leur vie, en tant qu’individus et en tant que peuple, qui est en jeu. GD Pensez-vous que les Français comprennent la gravité de la situation de leur pays ? Pouvez-vous donner votre vision de la France dans 5 ans ? 10 ans ? 20 ans ? Pensez-vous que les choses vont empirer, ou êtes-vous optimiste ? Les Français comprennent-ils la gravité de la situation ? Absolument pas. Je le pense vraiment. J’ai beaucoup de respect pour les civils et je sais que certains d’entre eux comprennent très bien ce qui se passe, car ils en souffrent tous les jours. Mais sincèrement, la plupart des Français ne comprennent pas du tout ce qui se joue. Les Français vivent tranquillement leur vie, ils ne comprennent pas qu’au quotidien, leurs élites négocient leur avenir. Le bloc de gauche tente d’obtenir l’effacement total des Blancs pour satisfaire leur besoin maladif de pardon et leur sentiment d’injustice blessée. Et le bloc de droite essaie de négocier les termes de la capitulation, sur la base de oui, les Blancs sont une minorité juste parmi d’autres qui doit être protégée dans une certaine mesure, s’il vous plaît, merci, au revoir ». Pour les deux blocs, comme je l’ai dit, les preuves sont déjà là la France a disparu, les Français de souche sont des vestiges. La seule différence est que d’un côté, on veut raser définitivement les vestiges, et de l’autre, on veut mettre les vestiges dans un musée. Les différentes forces de l’élite de notre pays ont signé le Pacte Molotov-Ribbentrop Si vous vous souvenez, ce pacte était un accord secret entre les Russes et les Allemands pour diviser la Pologne. Malgré le pacte, les Polonais ont continué à mener une vie normale, sans se douter que leur destin était déjà scellé. C’est exactement la situation actuelle des Français ils ont encore l’illusion de vivre dans un pays à peu près normal, d’avoir une vie normale. Parce que l’inertie du système précédent et de l’époque précédente permet de maintenir les formes. Pour encore quelques temps. Mais en réalité, le sort des Français de souche est déjà liquidé. Que vous soyez de gauche ou de droite, si vous me lisez, sachez que dans tous les cas le scénario du film est déjà écrit, et vous n’êtes pas au casting. Et pour filer la métaphore historique, croyez-moi, même si je compatis à la souffrance des Polonais et à leur histoire blessée, j’envie infiniment leur sort par rapport à ce qui attend les Français les troupes allemandes avaient beaucoup plus de respect pour les Polonais qu’elles occupaient, que les élites françaises n’en ont pour leur pays, celui qu’elles trahissent. Pour l’instant, la situation en France se maintient de manière assez artificielle. Tout semble très solide. Le système républicain est encore en train de mettre les formes. Mais c’est une République Potemkine, avec des institutions en plâtre, comme un vieux décor de western. C’est un château de cartes. Il suffira d’un rien et ce rien se produira, pour achever définitivement le basculement vers une France post-française. Une France où les Français de souche seront une majorité-minoritaire, puis une majorité à abattre, puis une minorité à combattre, puis une minorité à abattre, puis une minorité abattue. Puis une minorité disparue. Je ne parle pas d’un scénario de science-fiction. Je parle de la France de 2050, le pays dans lequel vos enfants vivront lorsqu’ils auront 25 ans. En 2050, c’est l’année où votre fils ou votre fille aura son premier enfant. Cet enfant naîtra dans une France où plus de 65% des autres enfants seront d’origine africaine. C’est une dynamique inéluctable, car la démographie est inéluctable et les instincts tribaux ou raciaux que la démographie réveille sont violents. Suis-je donc optimiste ? Sur le long terme, oui. A court et moyen terme, non. Les militaires disent la sueur épargne le sang ». C’est-à-dire qu’il faut affronter toutes les situations à l’avance, à l’entraînement, pour pouvoir avancer ensuite sans pertes dans l’avenir. La sueur épargne le sang », les Français refusent depuis plusieurs années d’affronter réellement et définitivement le problème, ils auront donc le sang. GD Donc, à votre avis, les généraux ont raison de souligner que la situation actuelle va empirer jusqu’à, peut-être, conduire à une guerre ? La guerre » dont nous parlons peut prendre des millions de formes différentes. Elle peut durer 4 jours, 4 semaines, 4 décennies ou 4 siècles… Mais elle aura lieu, c’est certain. Et c’est logique. Nous pouvons être émus par cela, mais nous n’avons pas le droit de feindre la surprise. Comme je l’ai souligné précédemment, la situation de la France peut être résumée facilement il y a un peuple premier les Français de souche qui, sous l’impulsion d’une élite de traîtres, se trouve placée dans un rapport de force démographique avec des populations étrangères pour obtenir le contrôle du territoire et l’initiative politique dans les institutions du pays. La nature a horreur du vide, mais elle a aussi horreur du trop-plein. Deux rois ne peuvent pas s’asseoir sur un seul trône. Au début, ce rapport de force entre Français et étrangers est resté purement démographique c’est-à-dire mathématique, passif. Mais au fil du temps, il est devenu culturel, chaque population tentant d’affirmer sa sous-culture et/ou sa religion. Aujourd’hui, cet équilibre des forces se déplace vers l’arène politique, c’est la phase cruciale, l’avant-dernière phase. Lorsque la politique ne parviendra pas à résoudre le problème, nous entrerons dans la phase militaire. Je dis Quand la politique échouera à résoudre le problème » au futur, car croyez-moi, la politique échouera. Regardez la Yougoslavie, le Liban, l’Afrique du Sud, la Palestine… La phase politique échouera nécessairement à pacifier la situation, car à la fin de la phase politique, quel que soit l’accord conclu, il y aura inévitablement un camp qui se sentira lésée soit les minorités-majoritaires, déçues de ne pas avoir obtenu plus de pouvoir, soit la majorité-minoritaire, furieuse d’avoir été dépossédée. Si un camp gagne, l’autre perd, et vice versa. La guerre s’imposera donc naturellement comme la seule possibilité pour le perdant d’obtenir ce qu’il veut. Car la guerre n’est que le prolongement de la politique par d’autres moyens, Clausewitz l’a dit mieux que moi. GD Dans la lettre, les généraux appellent à l’action pour éviter cette guerre. Combien de temps pensez-vous que nous ayons avant qu’il ne soit trop tard pour réagir ? Quelle est la fenêtre d’opportunité pour agir ? La fenêtre temporelle était 1990-2000. Elle est déjà passée. Il est maintenant trop tard. Certains parlent de remigration », d’autres rêvent d’ »inverser les flux migratoires »… La vérité que personne n’ose affirmer est que nous ne pouvons plus traiter le problème de manière pacifique ou politique. La masse étrangère sur notre sol est trop profondément implantée ; les idées folles de culpabilité sont trop profondément enracinées dans le cerveau de notre peuple abusé. Il est trop tard. Beaucoup trop tard. J’avais 5 ans qu’il était déjà trop tard pour agir en amont. Notre situation actuelle n’est que la suite logique de ces choix ou non choix. Aujourd’hui, il est trop tard pour faire les choix que nous aurions dû faire il y a 30 ans. La question n’est donc plus comment agir pour éviter l’éclatement du pays, la division, la partition, la guerre civile ? ». La seule question qui se pose est Quand cette rupture arrivera-t-elle et comment en triompherons-nous ? » Je dois préciser que c’est là mon plus grand désaccord avec les généraux ils pensent qu’il faut éviter la guerre civile. Ce n’est pas mon cas, pas plus que celui de la grande majorité de mes camarades militaires. S’il y avait un moyen d’éviter la guerre ET de résoudre le problème pacifiquement sans concessions, je le soutiendrais bien sûr. Mais j’ai expliqué pourquoi, à mes yeux, la solution ne peut plus avoir de solution pacifique [trop nombreux, depuis trop longtemps, avec l’aide de trop de traîtres’]. A partir de là, vouloir à tout prix éviter la guerre civile, même s’il n’y a pas de solution pacifique, c’est de facto une capitulation a priori, cela impliquera des concessions insupportables. C’est-à-dire qu’on va demander au peuple français de se soumettre aux exigences de l’autre camp pour essayer de satisfaire nos antagonistes et éviter la guerre…. Les généraux qui ont écrit cette lettre sont utopistes et pensent que les débats au Palais Bourbon [Assemblée Nationale] peuvent nous sortir de l’impasse comme par magie. Ce n’est pas vrai. Et je sais qu’ils le savent, ou qu’ils le comprendront bientôt. Donc, non seulement nous ne devrions pas essayer d’éviter la guerre civile. Mais ironiquement, il est plutôt vertueux qu’elle se produise. Si elle ne se produisait pas, cela signifierait que les Français ont définitivement abandonné tout idéal et qu’ils ont accepté de capituler pour préserver la paix, quitte à profiter de cette paix en tant qu’esclaves. Mais il est fou celui qui est prêt à sacrifier sa liberté comme une offrande dans l’espoir d’une paix douce et tranquille. La seule chose qu’il obtiendra est le mépris des yeux qui le regardent, le coup de la main qui le nourrit et le crachat de la bouche qui l’a enjôlé. La liberté ne se négocie pas, notre génocide ne mérite pas d’être arrangé » ou adapté ». Les Français ont un droit inaliénable et exclusif sur la terre de leurs ancêtres et tant qu’ils porteront cette certitude comme une flamme dans leur cœur, ils seront invincibles. Jusqu’où la population française est-elle prête à aller pour garantir sa survie et l’avenir de ses enfants ? » GD Vous êtes donc convaincu qu’il y aura un conflit violent en France. Certains parlent de guerre civile », d’autres de guerre raciale ». Quelle est votre position ? Je pense que le terme guerre civile » est très problématique. Il couvre certes une partie du problème, puisque les Français de souche seront nécessairement opposés à d’autres Français de souche, par exemple la gauche à la droite. Mais ce terme brouille les pistes, car ce conflit, lorsqu’il aura lieu, ne verra pas seulement des Français de souche s’opposer entre eux. Comme je l’ai longuement expliqué, ils combattront aussi et surtout des forces étrangères à notre pays, qu’elles aient ou non la nationalité française. Je pense bien sûr en premier lieu aux communautés originaires d’Afrique et établies sur notre territoire. A ce titre, il est inapproprié de parler de » guerre civile » lorsqu’un peuple se soulève et combat l’envahisseur. L’expression guerre raciale » est inappropriée pour les mêmes raisons. D’abord, parce qu’elle se concentre sur l’aspect racial ou ethnique du conflit. Ce terme implique que les Blancs seront tous unis contre les Noirs qui seront eux-mêmes tous unis contre les Blancs. Ce terme ignore les dimensions tribales, religieuses et culturelles. Du côté des forces étrangères, les Maliens et les Congolais ne s’entendront probablement pas bien… Pas plus que les Marocains et les Algériens… Et inversement, ce terme implique que tous les Blancs » seront unis dans la lutte, ce qui est une autre imbécillité. Les populations turques, kabyles ou juives sont parfois considérées comme blanches », mais ces personnes restent des étrangers en France et en Europe… De même, au sein des Français de souche, on verra des luttes internes, des luttes entre factions, entre Français de souche de gauche et de droite, d’extrême droite et de droite, entre Français religieux et laïcs, etc etc. Aucun de ces deux termes ne me convient. La guerre que nous connaîtrons sera à mi-chemin entre ces deux choses. Mais ceci dit, si je pousse la réflexion encore plus loin, je pense que nous ne devrions pas du tout parler de guerre ». J’utilise ce mot par facilité. Mais en soi, nous ne serons pas confrontés à une guerre au sens où nous l’entendons. Nous ne trouverons pas soldats avec des tanks et des hélicoptères de chaque côté. Nous serons dans quelque chose d’extrêmement asymétrique, para-étatique, informationnel. Cela ne veut pas dire que le combat physique est exclu. Mais les nouvelles guerres, de 4ème ou 5ème génération comme on dit, laissent beaucoup moins d’importance au contrôle physique du territoire, c’est-à-dire à la guerre au sens traditionnel. Aujourd’hui, le contrôle physique semble être une condition sine qua non pour sécuriser votre position, mais ce n’est pas ce qui permet de gagner la guerre. La guerre se gagnera ailleurs que sur la ligne de front, même si la supériorité militaire est une nécessité. Pour le dire plus clairement il me semble évident que les Français de souche contrôleront de facto la grande majorité du territoire, avec une facilité déconcertante. Mais cela ne signifie pas que la guerre sera gagnée… Dans ce genre de guerre, contrôler son territoire est nécessaire, mais la victoire s’obtient d’une autre manière en mobilisant sa population et l’opinion internationale afin de trouver la légitimité pour enlever définitivement le caillou dans sa chaussure, purger ses institutions et normaliser son nouveau régime en tissant des liens avec l’étranger. Le grand défi sera celui-ci, et ce n’est pas un défi militaire. Le défi militaire sera gagné en quelques jours. Si l’armée avait les mains libres, le pays entier serait libéré » en dix jours. Si l’armée avait les mains libres, le pays entier et ses institutions seraient purgés en un mois. Littéralement. Il faut une compagnie d’infanterie pour tenir une cité sensible’ ; il faut 15 marins pour manœuvrer un porte-conteneurs ; il faut seulement 3 juges pour juger un millier de traîtres. Ce grand nettoyage historique serait très facile à mettre en place, même si l’on est attaché aux formes de la légalité. La difficulté est ailleurs. La question qui va se poser est en effet la suivante jusqu’où la population française est-elle prête à aller pour garantir sa survie et l’avenir de ses enfants ? C’est là que le pays sera divisé, entre ceux qui sont prêts à tout, et ceux qui veulent fixer des limites plus ou moins strictes. C’est ce débat qui fera durer le conflit. GD Concrètement, si ce conflit devait se dérouler sur le sol français, peut-on essayer d’imaginer ce que cela donnerait, précisément ? C’est un exercice difficile mais auquel nous nous livrons régulièrement avec certains de mes camarades et subordonnés. Depuis les attentats de 2016, nous avons forgé un petit groupe de prospective amical et informel sur ce sujet. Notre objectif est d’essayer d’utiliser notre bagage militaire et d’adapter nos outils d’analyse à la situation française pour voir quels scénarios seraient réalistes. Je sais que d’autres officiers dans d’autres régiments font la même chose et dès que possible, nous partageons des RETEX [débriefing], nous essayons d’échanger nos conclusions et nos réflexions. Très honnêtement, il est difficile d’imaginer à quoi ressemblerait ce conflit. Il y a une infinité de possibilités. Il s’agit d’un ensemble de paramètres assez ahurissants à maîtriser, et dans tous les cas il s’agit d’hypothèses. Mais après plus de 5 ans de réflexion sur ce sujet, nous sommes arrivés au scénario qui nous semble le plus réaliste, du moins de notre point de vue. Nous l’avons expérimenté sous la forme d’un wargame accéléré [simulation théorique] sur une douzaine d’heures, avec une équipe bleue, une équipe rouge et des observateurs. La partie militaire » de ce scénario la guerre elle-même ne présente aucun intérêt puisqu’il s’agit d’une pure spéculation. Mais en revanche, la partie antérieure, le déclenchement », me semble importante à partager. Je vais essayer de résumer simplement nos pensées. Alors, comment tout cela commence-t-il ? PHASE 1 DÉCLENCHEMENT – Émeutes à l’échelle nationale Dans notre scénario, la France est en pleine période électorale, le débat fait rage et à l’image des récentes élections américaines, les tensions raciales sont à leur comble, le sentiment anti-police également. Un contrôle de police dégénère, les images sont diffusées sur les réseaux sociaux comme SnapChat, plusieurs villes font face à des émeutes, les politiciens de gauche encouragent indirectement les tensions à travers leurs relais médiatiques, en organisant des manifestations, en appelant les lycéens et les étudiants à bloquer leurs écoles. La situation dégénère en une émeute nationale, les centres-villes sont le théâtre d’émeutes et d’exactions, les infrastructures bus, métro, tramway, périphériques sont régulièrement bloquées, réduisant les flux économiques. Des groupes de civils s’organisent pour se défendre contre les émeutiers. Note Vous reconnaîtrez ici un scénario très similaire à ce que les USA ont vécu en 2020-2021…. Pourtant, c’est un scénario qui a été écrit et joué en novembre 2018…. Les lecteurs français pourront aussi reconnaître ici des éléments assez similaires avec ce qui a été imaginé par de nombreux auteurs de fiction. PHASE 2 TRANSITION – instabilité politique Finalement, dans notre scénario, après plusieurs semaines et de nombreux morts, face à la pression internationale, le calme revient. Mais la situation n’est plus jamais la même. La violence a laissé des traces dans le pays, comme un traumatisme à l’échelle de la société, la ligne rouge est définitivement tracée sur le terrain entre les deux camps. Les groupes d’autodéfense formés par les citoyens pendant les troubles continuent d’exister de manière informelle et de se renforcer et de s’organiser, car chacun a le sentiment que ces événements pourraient se reproduire… À la suite de ces émeutes, la situation politique est extrêmement compliquée, avec au moins trois camps distincts le Bloc de gauche » représentant les minorités raciales, ceux qui veulent que les émeutes ne soient qu’un début pour abattre l’ancien système et aller encore plus loin ; ils utilisent cet argument pour demander des réformes avec un discours qui consiste à dire vous avez vu ce dont nous sommes capables, si vous ne nous donnez pas ce que nous voulons, ça recommencera ». le Bloc du Centre , représentant le statu quo, dont la ligne politique consiste essentiellement à dire plus jamais ça », à promouvoir encore plus la doctrine de la diversité du vivre-ensemble », à parler du renouvellement du contrat social », à calmer le jeu… L’objectif avoué étant d’éviter un nouveau conflit. C’est le camp de la soumission. le Bloc de droite » qui regroupe les Français les plus radicaux, qui appellent à ne pas céder aux émeutiers ou à la gauche, qui tente de récupérer et structurer les groupes d’autodéfense pour peser sur la situation. Dans le scénario que nous avons étudié, c’est dans cette phase que se jouera l’essentiel de notre avenir. C’est là que les patriotes auront le rôle le plus crucial à jouer, d’abord pour gagner le plus d’influence au sein du bloc de droite lui-même, pour s’assurer que le récit principal est guerrier, militariste et sans concessions. Ensuite, pour s’assurer que dans le jeu politique plus large, le bloc de droite est le plus fort, le plus entreprenant, le mieux préparé. PHASE 3 GUERRE OU PAS ? – Trois voies possibles A ce moment, dans cette phase de transition politique, tout est suspendu, la balle peut tomber des deux côtés. A ce moment du scénario, les avis au sein de notre groupe de travail ont divergé en 3 groupes PAS DE GUERRE Ceux qui pensent que le bloc de droite perd son influence au profit du bloc du centre et que la situation se normalise, sans conflit majeur. La France devient un pays communautaire de fait, où les Français de souche se soumettent et acceptent d’être une communauté parmi d’autres. SÉPARATION DE FACTO Ceux qui pensent que le bloc de droite finira par avoir suffisamment de poids pour décider unilatéralement de son propre sort et se séparer des deux autres, au sens politique du terme. C’est-à-dire créer une organisation étatique parallèle de facto, avec ses fonds de solidarité, sa police basée sur des groupes d’autodéfense, ses institutions…. La France existerait toujours en tant qu’état unitaire, mais de facto une partie de la population serait à la fois française ET membre de cette création sui generis. GUERRE TOTALE Ceux qui pensent que la situation est insoluble entre les trois camps et qu’elle finira par dégénérer en guerre ouverte, au sens propre du terme, impliquant des combats militaires. L’armée est alors divisée en 3 parties a une partie déserte avec son matériel vers le bloc de gauche ou vers des bandes armées des banlieues. b Une partie reste fidèle au bloc du centre, qui représente l’État légal et bénéficie du soutien international. c Une partie importante rejoint le bloc de droite et se joint aux groupes d’autodéfense civils. L’issue de cette guerre est impossible à anticiper. Mais l’aspect clé réside dans le choix que fera le bloc du centre soit il finira par rejoindre le bloc de gauche, soit il finira par rejoindre le bloc de droite. Puisque le Bloc du Centre est celui des légalistes, le ralliement du Bloc du Centre à l’un des deux autres blocs légitimera et légalisera » la lutte de ce bloc. _____ Je répète qu’il s’agit d’un scénario parmi d’autres, mille choses différentes peuvent se produire, les résultats sont également incertains. Mais dans tous les scénarios que nous avons étudiés ces 5 dernières années, nous avons toujours retrouvé ces différentes phases et ce modèle particulier des émeutes ultra-violentes, une phase de transition, une phase finale. C’est la phase de transition qui est la plus cruciale dans ce schéma, car c’est pendant cette phase que tout va se jouer. GD Vous semblez donc avoir réfléchi au problème. Vous affirmez également que d’autres militaires mènent une réflexion similaire. Une rumeur circule à l’extrême droite selon laquelle le gouvernement ou l’état-major prépare une opération RONCES », un plan visant à prendre le contrôle des zones interdites en cas de guerre ou d’émeutes. Savez-vous si un tel plan existe ? Elle existe. C’est une certitude. Je ne dis pas que le CEMA [l’état-major] a une boîte avec un dossier écrit opération Ronces ». Mais il est évident que l’Etat-major a réfléchi à ces questions, que l’Elysée a réfléchi à ces questions. Nos dirigeants sont peut-être hypocrites mais ils ne sont pas ignorants. Le réseau de renseignement français est très efficace. Les Préfets, les ministres et les présidents successifs sont au courant d’absolument tout ce qui se passe. Ils savent très bien que la situation de guerre dont nous parlons est réaliste. Et ils l’ont nécessairement préparée, quel que soit le nom de ce plan ou la forme qu’il prendra. Vous pouvez imaginer que si une trentaine d’officiers et de sous-officiers peuvent réfléchir à ces questions, comme mes camarades et moi l’avons fait, alors le commandement le fait aussi. Je pense qu’ils n’y pensent pas seulement de manière informelle, mais qu’ils y réfléchissent de manière formelle et hebdomadaire. C’est également l’avis de la plupart des officiers à qui je parle de ces choses. Il n’y a aucun doute dans leur esprit que nos dirigeants sont beaucoup moins naïfs et candides qu’on pourrait le croire. GD Si le conflit dont vous parlez éclate, l’armée sera-t-elle la seule à se battre ? Imaginez-vous que des civils puissent se joindre au combat ? Des bandes errantes, des volontaires civils, des survivalistes isolés ? Je pense que dans l’imaginaire des gens, une guerre implique nécessairement des centaines de milliers de soldats. A mon avis, nous serons très loin de cela dans le cas français. Le nombre total de combattants réels soldats professionnels sera probablement bien inférieur à 100 000. Mais il faut y ajouter les civils armés. D’une part, les bandes criminelles ou politiques, désorganisées, qui représenteront probablement le plus grand nombre de civils armés. Et de l’autre côté, des civils armés isolés. Ou des civils organisés dans les groupes d’autodéfense dont je parlais. Ces groupes seront probablement soutenus directement par l’armée, ou organisés par d’anciens policiers et soldats, peut-être sur le modèle des SAS en Algérie française, c’est-à-dire, par exemple, un soldat professionnel encadrant 7 à 10 auxiliaires » civils sur un territoire donné. Les civils auront alors la possibilité d’aider l’armée régulière, au moins à tenir le territoire. Le survivalisme est aussi un sujet compliqué, il y a autant de survivalismes que de survivalistes…. C’est un milieu qui a ses codes, mais où les gens sont assez libres de leurs opinions. Il est difficile d’imaginer quel pourrait être leur rôle en tant que communauté. Mais je ne pense pas qu’il soit exagéré de dire que la plupart des survivalistes ont une forte tendance patriotique et qu’il est probable qu’un petit nombre d’entre eux puisse rejoindre ou créer les groupes dits d’autodéfense. Comme les chasseurs d’ailleurs. Concernant les volontaires européens ou expatriés, je suis personnellement très favorable à la mise en place d’unités étrangères encadrées par des Français en cas de conflit. C’est un défi logistique, juridique et humain. Mais d’après ce que j’ai vu en étudiant d’autres conflits, l’effort en vaudrait la peine. GD En considérant que vous avez raison et qu’une guerre civile est effectivement à prévoir en France, dans quelle fenêtre de temps voyez-vous un tel conflit ? A votre avis, la récente crise autour de COVID-19 peut-elle aggraver la situation ou contribuer à provoquer la guerre ? La fourchette de temps me semble très difficile à évaluer, je préfère ne pas m’y risquer. Mais disons que ce sera nécessairement de notre vivant. La tension ne me semble pas assez importante pour imaginer un conflit avant 2030. Et si rien ne s’est passé en 2050, il sera probablement trop tard et la situation sera définitivement perdue. Cela nous laisse donc 10 ans pour nous préparer à cette fenêtre de 20 ans. Concernant la situation sanitaire, il s’agit évidemment d’un événement très significatif qui contribuera certainement à mettre de l’huile sur le feu. Il n’est pas impossible qu’un mouvement national-populiste similaire à celui des Gilets Jaunes apparaisse dès la fin de l’année 2021 ou au cours de l’année 2022. Cela me semble tout à fait réaliste et nos amis de la Police Nationale pourront confirmer que ces scénarios sont pris au sérieux en ce moment. Néanmoins, je doute qu’un tel mouvement puisse conduire à un changement de la situation. Mais, ces événements restent historiquement importants car ils contribuent au divorce entre les Français et leur élite politique. GD Un mot pour conclure ? Un conseil ne perdez pas espoir. Rien n’est encore perdu, tout ne fait que commencer. Soyez actifs, soyez lucides, soyez droits, soyez intransigeants, soyez fiers d’être français, soyez certains de votre légitimité sur cette terre. C’est votre devoir. Gardez la tête froide, ne tombez pas dans les pièges électoraux ou dans les fausses polémiques des plateaux télé, dans la fausse opposition. Ne succombez pas aux tentations faciles, ne vous laissez pas convaincre que ce sera facile, qu’il suffit d’attendre, que d’autres feront le travail à votre place… Le peuple français est confronté à un défi héroïque, celui de défier le sens de l’Histoire et de réimposer la souveraineté du peuple au centre de toutes choses. Le défi de rappeler ce qu’est le peuple une lignée millénaire à protéger comme un trésor, et non une masse d’individus fongibles et corvéables. C’est un défi absolument colossal, celui de répondre à la question posée depuis 1945, et à laquelle nous avons refusé de répondre jusqu’à présent Un peuple a-t-il le droit d’avoir une nation qui soit à son service exclusif ? ». Les tristes événements de la Seconde Guerre mondiale ont voulu offrir une réponse négative à cette question. Aujourd’hui, tout nous pousse à lui offrir une réponse positive. Quoi qu’il en soit, c’est une question à laquelle il faut répondre. Et la réponse sera définitive, totalement définitive. Et l’Histoire a décidé que ce serait le peuple français qui serait le premier à répondre à cette question… Parce que nous serons les premiers européens à être confrontés à ce questionnement existentiel, celui de choisir d’être ou de ne pas être en tant que peuple. Je pense que toute nation tremblerait de peur devant un tel défi. Toute nation tremblerait avant même d’entrer dans l’arène. D’autres nations trembleraient de peur la peur d’être seul contre tous, d’être mal jugé, mal aimé, mal considéré… Mais la France est différente, nous n’avons pas peur de la solitude, nous n’avons pas peur de nous battre à un contre dix. Toute notre histoire nous a préparés à remplir cette tâche, à accomplir ce rôle, à être ceux par qui les changements de paradigme arrivent. Alors ne désespérez pas. Comme le disait ce caporal de mon unité le combat de notre vie est la bataille de France ». Ces mots sont durs et font froid dans le dos, je le sais. Vous avez le droit d’être triste, vous avez le droit d’être en colère, vous avez même le droit d’avoir peur. C’est normal, le temps vous a choisi pour une tâche difficile, vous auriez sans doute aimé une vie plus tranquille… Mais soyez heureux, car vous êtes la génération dans laquelle un cycle va se terminer et un autre va commencer. Ces choses n’arrivent qu’une fois dans l’Histoire. Et non seulement cela se produira de votre vivant, mais vous aurez un rôle à jouer. Préparez-vous, éduquez-vous, entraînez-vous, endurcissez-vous, apprenez des compétences, mariez-vous, éduquez bien vos enfants, prenez soin de vos amis, agissez pour devenir un exemple pour les plus faibles et agissez en suivant l’exemple des plus forts. Votre sang bouillonne de pouvoir, de génie, de gloire et d’honneur. Et il n’y a pas de plus grand honneur pour un homme ou une femme que de défendre son sang en défendant son territoire. Soyez forts, soyez fiers, soyez français. ___ Source Gallia Daily – Voix de la France.
En1939, 3 bataillons du 1er étranger et un du 2e stationnés en Syrie forment le 6e étranger. La même année, un 2e régiment étranger de cavalerie est constitué. Les régiments
Publication de l’Association vosgienne des anciens combattants de l’armée d’Orient mars 1929 [Gallica] La semaine dernière, Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants et de la mémoire auprès du ministère de la Défense, s’est rendu en Grèce, en Macédoine, en Serbie et en Roumanie, pour commémorer le centenaire du début des opérations militaires sur le front d’Orient. On peut suivre ce voyage mémoriel et commémoratif sur le carnet de voyage de Stéphanie Trouillard, journaliste à France24. A cette occasion, nous nous sommes intéressés aux sources permettant de partir sur les traces des poilus d’Orient. Environ 80 000 hommes ont débarqué aux Dardanelles en 1915 et 400 000 autres ont combattu dans les Balkans de 1915 à 1920. A première vue, la recherche d’informations paraît compliquée. Peu d’études et de monographies ont été consacrées à ce front par les historiens. De plus, l’éloignement des champs de bataille et des lieux de mémoire, l’éparpillement des sources en France, l’absence d’archives en Macédoine ce qui ne semble pas être le cas en Bulgarie et la barrière de la langue quand les recherches se déplacent dans les Balkans compliquent plus encore les recherches. Pourtant, comme nous l’avons déjà montré en présentant notamment les travaux menés par un professeur et ses élèves en Macédoine en 2012 et en 2014, il est possible de trouver des informations au sujet de ces combattants. Rechercher un soldat Il n’existe pas d’archives individuelles propres aux 500 000 soldats et aux milliers de marins de l’armée française qui ont séjourné en Turquie, dans les Balkans, en Hongrie ou encore en Russie méridionale de 1915 à 1923. Ils proviennent majoritairement de métropole, mais 18% sont des soldats maghrébins ou sénégalais proportion plus importante que sur le front de l’ouest. Il faut donc se reporter aux sources habituelles, en particulier aux registres matricules Tour de France des matricules ou au Fichier national des morts pour la France Mémoire des hommes. En raison des conditions de vie précaires hygiène déplorable, eau polluée, climat rude, marécages, près de 284 000 soldats ont été malades parmi lesquels 90 000 ont été atteints de maladies contagieuses. Le typhus, la dysenterie mais surtout le paludisme ont fait des ravages. On comptabilise aussi 44 500 soldats blessés au combat. Pour cette raison, il peut être utile de consulter les archives du Service des archives médicales et hospitalières des armées à Limoges ainsi que les archives médicales de la marine, dans la série F des archives des ports. Enfin, l’Association nationale pour le souvenir des Dardanelles et du front d’Orient est incontournable. Elle propose notamment une aide à la recherche. Elle possède aussi des collections importantes composées d’objets, de documents d’époque et de témoignages d’anciens soldats du front d’Orient à voir aussi la page Facebook de l’association. Retracer un parcours Vous n’échapperez pas à un petit paragraphe d’histoire des unités… Le Corps expéditionnaire d’Orient CEO est créé en février 1915. Il participe aux combats de Gallipoli et des Dardanelles. En octobre 1915, il devient Corps expéditionnaire des Dardanelles CED jusqu’à sa dissolution en janvier 1916. L’armée d’Orient AO est créée à Salonique en octobre 1915. Dans un premier temps, sa mission est de soutenir l’armée serbe, menacée d’anéantissement. Progressivement, elle est renforcée par des contingents étrangers anglais, italiens, grecs, russes et serbes. En août 1916, l’armée française d’Orient AFO est créée au sein du commandement des armées alliées en Orient jusqu’en septembre 1920. Ces troupes combattent sur le front des Balkans. Après les offensives victorieuses de septembre 1918 dans les Balkans, l’armée française d’Orient donne naissance à trois groupements l’armée de Hongrie mars-septembre 1919, chargée de faire respecter l’armistice et de veiller aux respects des nouvelles frontières ; l’armée du Danube octobre 1918-janvier 1920, installée en Roumanie et en Russie méridionale pour soutenir les Russes blancs ; le corps d’occupation français de Constantinople novembre 1920-octobre 1923, chargé de défendre les intérêts français pendant la guerre gréco-turque. Que peut-on trouver au Service historique de la Défense à Vincennes ? Les archives des unités les journaux des marches et opérations des unités engagées en Orient de la sous-série 26 N et celles des grandes unités d’Orient et du commandement des armées alliées d’Orient voir Inventaire sommaire des archives de la guerre 1914-1918 de Jean Nicot et Philippe Schillinger sous-série 20N, page 443 et suivantes contiennent notamment des ordres de bataille français et alliés, des situations journalières, des états des pertes, des correspondances, etc. Voir Archives de la Grande Guerre. Guide des sources conservées par le Service historique de la Défense relatives à la Première Guerre mondiale, Vincennes, Service historique de la Défense, 2014, p. 281-283. Identifier un lieu Très souvent, les recherches buttent sur les noms des lieux difficiles à identifier. Ils sont souvent mal orthographiés ou traduits du turc au serbe puis au grec contemporain ou au macédonien. On peut utiliser Google maps ainsi que ces anciennes cartes austro-hongroises. Rechercher une sépulture Environ 70 000 soldats français sont tombés dans les Balkans. De 1921 à 1923, la France a regroupé les corps de ces hommes dans plusieurs nécropoles Albanie Korça, 640 corps ; Bulgarie Sofia, 789 corps ; Grèce Athènes, 53 corps à Kalamaki ; Corfou, 209 corps à Gastouri ; Thessalonique, corps à Zeitenlick ; Macédoine Bitola, corps et deux ossuaires contenant corps chacun ; Skopje, 960 corps et deux ossuaires contenant corps chacun ; Roumanie Bucarest, 128 corps ; Slobozia, 313 corps ; Serbie Belgrade, 396 corps ; Turquie Istambul, 251 corps à Feriköy ; Seddul-Bahr, 2 235 corps identifiés et 12 000 corps dans un ossuaire. Des carrés militaires plus modestes sont aussi disséminés dans ces pays voir les relevés du site internet MemorialGenWeb Albanie, Bulgarie, Chypre, Grèce, Macédoine, Roumanie, Serbie, Turquie. Enfin, les consulats et ambassades ont mis en ligne des listes de soldats inhumés dans les nécropoles de Zeïtenlick, de Belgrade, de Skopje et des cimetières et carrés militaires en Roumanie. Attention, les noms sont souvent mal orthographiés sur les tombes. Il est donc nécessaire de faire des recoupements et parfois des déductions.
Surles drapeaux des régiments de tirailleurs algériens et sur les étendards des spahis est gravée une devise. Ce n'est même pas « Honneur et Fidélité » mais « Honneur et Patrie », notre Patrie, c'est la France, et nous n'admettons pas qu'on l'arrache de nos cœurs. Nous n'admettons pas, après le 13 mai, après le référendum du 28 septembre, qu'on revienne sur notre volonté
Culture Histoire CHRONIQUE. Si Felipe VI était le dernier roi d'Espagne, il deviendrait par la même occasion le dernier représentant de l'Ancien Régime de France. La monarchie espagnole est le dernier fantôme de Louis XIV. C'est pourquoi son sort importe. Depuis le mois de mars, la famille royale est à nouveau critiquée. L'ancien roi, Juan Carlos, aurait dissimulé sur un compte en Suisse plus de 100 millions d'euros versés par l'Arabie saoudite. Depuis quinze ans, les Bourbons sont les protagonistes de scandales financiers qui sont autant d'arguments utilisés par leurs très nombreux détracteurs. Felipe VI n'est pas seulement en voie d'être le dernier roi d'Espagne, mais aussi de devenir l'ultime avatar de l'Ancien Régime en 1700, le roi d'Espagne et dernier représentant de la dynastie des Habsbourg, Charles II, meurt sans héritier et il a désigné, pour lui succéder, le petit-fils de Louis XIV, Philippe. Les puissances européennes jugent inacceptable une telle expansion du royaume et exigent du nouveau monarque de la péninsule ibérique qu'il renonce à ses droits en France afin de garantir la séparation entre les deux pays et ainsi d'empêcher la création d'une sorte d'empire franco-espagnol. Le Roi-Soleil refuse et provoque même ses adversaires en occupant, dès le mois de février 1701, les Pays-Bas LIRE AUSSIArthur Chevallier – Confinement éloge de l'art de vivre françaisC'en est trop. En septembre de la même année est signé le traité de la Grande Alliance », au terme duquel l'Europe se ligue contre Versailles. En mai 1702, l'Angleterre, les Provinces unies et l'Autriche déclarent la guerre à la France et au nouveau roi des Espagnes, Philippe V. Malgré une résistance exemplaire des armées du Roi-Soleil et de belles victoires, la disproportion des forces est grande. En 1706, la France est battue à Ramillies actuelle Belgique et à Turin actuelle Italie. Deux ans plus tard, Louis XIV demande la paix. Les alliés exigent la renonciation au trône d'Espagne de la part de son réaction de Louis XIV, pour être noble, n'en était pas moins si ses soldats sont épuisés et son pays ruiné par le conflit, le roi refuse ces conditions humiliantes, il en appelle à son peuple, duquel il sollicite une participation à l'effort de guerre. Comme l'a montré Christophe Tardieu dans Quand la France est au pied du mur Éditions du Cerf, 2019, la réaction de Louis XIV, pour être noble, n'en était pas moins inquiétante. Avec quoi allait-il combattre ? La situation s'aggrave en 1709. Un hiver d'une rigueur sans précédent provoque ruines et famines. Les armées autrichiennes et anglaises envahissent le territoire, affrontent les régiments commandés par le maréchal de Villars à la bataille de Malplaquet en septembre 1709. En dépit du rapport de force défavorable, les troupes françaises parviennent à contenir les alliés et, au terme d'une résistance héroïque et d'une retraite exemplaire, empêchent l'ennemi de LIRE AUSSIArthur Chevallier – Cœur, Fouquet, Ghosn… Splendeurs et misères des puissantsDans le même temps, en Espagne, Philippe V gagne deux batailles décisives à Brihuega et Villaviciosa en décembre 1710. Deux ans plus tard, le 24 juillet 1712, à Denain nord de la France, le maréchal de Villars remporte une victoire inespérée, ne disons pas miraculeuse, laquelle autorise Louis XIV à prendre à nouveau l'initiative. Ces succès militaires et les pertes extravagantes des alliés permettent au roi de négocier une paix honorable en 1713. En avril est signé le traité d'Utrecht. Au terme duquel les droits du petit-fils de Louis XIV à régner sur l'Espagne sont confirmés, à condition qu'il renonce au trône de France. Si Louis XIV parvient à sauver l'honneur de sa famille, il renonce à son dessein qu'on pourrait qualifier d'impérial la France et l'Espagne ne constitueront jamais un même pays. Quant à l'Autriche et à sa dynastie insolente, les Habsbourg, en renonçant à l'Espagne, elle perd un pays sur lequel elle régnait depuis Charles Quint. Le traité d'Utrecht aura aussi une fonction inattendue. En renonçant au trône de France pour lui-même et pour ses descendants, Philippe V, sans le savoir, nuira aux ressemble à la viePour s'en rendre compte, il faut attendre plus de cent ans. En 1830, Charles X Bourbon, frère de Louis XVI, quitte le pouvoir. Louis-Philippe, issu de la branche des Orléans, devient roi des Français. Il sera le dernier monarque de France. Depuis, les Orléans, représentés aujourd'hui par le duc de Vendôme, Jean d'Orléans, se considèrent comme les prétendants légitimes au trône. S'opposent à eux les légitimistes », qui ne reconnaissent pas la branche des Orléans et soutiennent le prétendant espagnol à la couronne de France, Louis de Bourbon, virtuellement Louis XX. D'après les partisans de ce dernier, le traité d'Utrecht ne serait pas constitutionnel. Autrement dit rien n'empêcherait un roi espagnol de régner sur la France. Oubliant au passage qu'il n'y avait, en 1713, aucune Constitution en France. Si le droit conforte les prétentions des Orléans, le chic, lui, commande de soutenir la maison de LIRE AUSSIArthur Chevallier – Le français comme dernier garant de l'unité nationaleL'histoire ressemble à la vie on la divise pour rationaliser son fonctionnement. Pour être indispensable, cette organisation est néanmoins artificielle. Il n'y a plus de monarchie en France, c'est bien ainsi. Cela étant, le pays sur lequel régnait Louis XIV n'était pas un autre que le nôtre. Si nous ne sommes plus des sujets, nous sommes encore des Français dont la grandeur dépend pour beaucoup de l'ancienneté. La continuité n'est pas une idéologie, mais un fait. Voilà pourquoi, par un mouvement de vanité et d'orgueil, on ne pense pas sans peine à la disparition d'un vestige du Grand Siècle.*Arthur Chevallier est éditeur chez Passés composés. Son dernier essai, Napoléon sans Bonaparte » éditions du Cerf, est paru en janvier 2019. Le 12 septembre est sorti Le Goût de Napoléon » éditions Le Petit Mercure, un recueil de textes sur l'Empereur. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Arthur Chevallier – Pourquoi les tourments de la monarchie espagnole nous concernent 12 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.
LesMaures, ou anciennement Mores, sont originellement des populations arabes, berbères, espagnol convertis. À partir des conquêtes arabo-musulmanes du vii e siècle, l'Empire arabe omeyyade, à l'aide du général berbère Tariq Ibn Zyad, conquiert l' Espagne, sous le nom d' Al Andalus.C'est le début de l' Espagne musulmane. À partir de cette époque, le terme «
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Cest pourquoi les Etats d'Afrique ancienne, quoique leur fonction-nement et leur histoire soient de mieux en mieux connus, continuent d'avoir l'air quelque peu « barbares », au sens où est réputée barbare toute société qui ignore encore les merveilleux bienfaits de la polis. Passées les frontières de la belle Cité, s'étend le désert interminable du despotisme (toujours plus ou
Du Royal-Cravate » de Louis XIV aux Régiments Croates de Napoléon Allocutions prononcées à l’occasion de l’inauguration, le 28 octobre 1956, de la plaque aux régiments croates, publiées dans la revue d’histoire militaire Carnet de la Sabretache » n°416, juin 1957. Pour honorer la mémoire des Croates ayant combattu avec les armées françaises, le Comité des Travailleurs croates a fait apposer sur les murs de notre Hôtel une plaque qui va, désormais, rappeler à tous la fidèle et lourde part que nos amis croates ont prise à notre histoire militaire. Allocution de M. Mirko METER Vice-Président du Comité des Travailleurs croates en France L’Hôtel des Invalides est, pour tous les Français, nous le savons, le mémorial permanent de la gloire militaire de leur patrie. Qu’il soit permis à des travailleurs croates d’y apporter, avec cette plaque commémorative, à la fois l’hommage de leur administration pour les soldats croates et français qui, sous le même drapeau, ont combattu pour la lente et difficile création d’une Europe viable et humaine, et aussi l’hommage de leur affection pour la France, affection qui s’épanouit dans leur cœur et dans leur cerveau, en reconnaissance de l’asile fraternel que leur a offert la République, fidèle gardienne de ses traditions d’hospitalité. À la mémoire des régiments croates qui sous le drapeau français ont partagé la gloire de l’armée française » Hôtel des Invalides - Cour d’honneur Nous sommes ici dans le Temple de Patrie. Par une association d’idées inéluctable, nous pensons à notre propre patrie. Elle est fort ancienne, notre patrie, pour laquelle nous professons tous un amour qui défie les souffrances morales et physiques. Dès le IIe siècle après Jésus-Christ, sur la mer d’Azov, à l’embouchure du Don, sur le sol de l’antique colonie grecque de Tanaïs, le mot croate » figure sur les tombes. Sous empereur Héraclius, qui régna de 610 à 641, notre peuple était déjà fixé sur le territoire compris entre la Drave et le littoral adriatique. Ce n’est pas le lieu, ici, de faire un cours d’histoire de Croatie. Mais il est nous cependant permis de rappeler combien est restée vivace, au cours des siècles, la volonté d’indépendance politique, depuis qu’elle fut la pensée dominante d’un Viseslav, premier prince croate dont l’histoire connaît le nom, qui vivait en l’an 800, jusqu’au premier roi croate Tomislav en 925. Tous les croates savent que, lorsque Tomislav ceignit la couronne royale avec l’approbation de la Diète nationale et celle du Pape Jean X, la Croatie constituait une unité nationale certaine et un État fort. Cet État était fort sur terre et sur mer. Porphyrogénète nous assure qu’il disposait d’une armée de cent mille fantassins et de soixante mille cavaliers. Sa population était alors de deux millions d’habitants, ce qui en faisait un État plus grand et plus important que l’Angleterre d’alors. Son importance militaire et économique était attesté par sa flotte. La Croatie possédait 180 navires alors que Venise en avait juste 200. Il n’est pas en Croatie un enfant, même des régions les plus reculées, qui ne sache quel grand roi fut Zvonimir, élu au pouvoir suprême en 1076. Avec la protection du Pape Grégoire VII, le roi Zvonimir assura la paix en Croatie, ce que lui permit de la doter de la prospérité, qui est attestée par les vielles chroniques et dont on trouve encore le souvenir dans certains chants populaires. Un fait capital domine l’histoire de Croatie. Lorsque, après la mort tragique du roi Zvonimir, Ladislas, roi de Hongrie, intervint militairement dans les affaires croates, le peuple croate résista vingt ans par les armes. Le peuple croate ne sait pas être un vaincu. Il ne courbe pas la tête. Il ne sait pas accepter les dominations imposées. Le successeur de Ladislas, Koloman, roi de Hongrie, ne put adjoindre la Croatie à la Hongrie comme terre de conquête. Les représentants des douze tribus croates l’élirent roi de Croatie. Koloman se trouva ainsi être à la fois roi de Hongrie et roi de Croatie. C’était là une union personnelle de deux couronnes. Cette union, dont la forme devait varier plusieurs fois, durera plus de huit cents ans. Le fait capital pour l’histoire de Croatie est celui-ci l’individualité de l’État croate était reconnue ; il était constaté que le peuple croate formait une nation politique. Il résulte de ce rapide et très sommaire aperçu de nos faits nationaux que, depuis les temps très reculés, nous constituons une individualité nationale qu’il n’est au pouvoir de personne de supprimer. Certes, au cours des siècles, la vie historique du peuple croate a été mouvementée, parfois très dure. Elle l’a été d’autant plus que la Croatie a été le premier bastion de défense européenne. Sur ce bastion les Croates se sont maintenus avec courage et prudence, prompts à se sacrifier. Ils ont ainsi donné la preuve d’une rare conscience du sentiment européen. Jamais le peuple croate n’a abdiqué son particularisme, héritage de son passé glorieux et base de sa vie politique. Un exemple typique s’en trouve dans l’attitude des Croates de Bosnie pendant leur soumission à l’autorité ottomane. Ces Croates islamisés n’ont jamais parlé la langue turque, employée dans l’administration, ni la langue arabe, qui était celle de la religion. Bien mieux ils ont imposé leur propre langue à l’occupant turc. Au XVIe siècle, c’est la langue croate qui était usuellement employée à la Cour du Sultan et dans la diplomatie ottomane. Le cours des événements européens avait fragmenté les pays croates. Les révolutions politiques et leurs conséquences diplomatiques, sociales, furent, au XIXe siècle, un stimulant pour la résurrection nationale croate. Vitezovic enseignait que la nation croate ne pouvait vivre que par la réunion de tous les pays croates en un seul corps ? Cette idée pénétra dans les cœurs croates. Elle prit en eux un aspect religieux. C’est dans cette religion patriotique que prit naissance le réveil national du peuple croate. Ce sens du patriotisme, cet effort permanent vers l’unité nationale, ces aspirations vers la liberté, cette haine de l’oppression, ce désir de vivre en paix avec ses voisins ne pouvaient que faciliter la sympathie mutuelle de deux peuples ayant les mêmes passions et le même idéal, le peuple français et le peuple croate. Si nous y ajoutons le goût pour le métier des armes, nous comprenons immédiatement comment ces deux peuples ont pu inscrire en commun dans leur histoire des pages de grandeur militaire. Ce sont des cavaliers croates qui, sous le roi Louis XV, sont venus renforcer la cavalerie française. Un des régiments de cavalerie les plus estimés en France portait le nom de Royal-Croate ». Pendant la guerre de 1870, la formation à laquelle il avait donné naissance, le premier régiment de cuirassiers, se couvrit de gloire à la bataille de Rezonville. Chacun connaît la présence des troupes croates sous les drapeaux de Napoléon 1er. En des temps beaucoup plus proches de nous, ces années dernières, des soldats croates, engagés dans l’armée française, dans la célèbre Légion Étrangère, sont tombés pour la France à Madagascar, en Indochine. Il en est encore qui servent la France, sous son drapeau, en Afrique du Nord. Les uns et les autres, les cavaliers de Louis XV, les soldats de Napoléon 1er, les engagés volontaires de la République, nous les englobons dans la même affection. Et la plus noble, la plus vraie des expressions de cette affectation, ne peut être que ce cri, qui jaillit de nos consciences, de notre affectation, de notre reconnaissance Vive la France ! * Allocution de Monsieur le Général d’Armée ZELLER Gouverneur Militaire de Paris Messieurs, C’est avec une gratitude profonde que nous acceptons cette plaque de marbre destinée à perpétuer la mémoire des soldats croates qui, à de nombreuses périodes de notre histoire, ont mélangé leur sang à celui des soldats français, ont partagé leurs souffrances et leur gloire. Votre geste, dans sa magnifique simplicité, nous touche très vivement il frappe par son désintéressement, par tout ce qu’il comporte chez vous de qualité de cœur, de noble fierté, d’amitié et d’amour pour notre pays. Il ressuscite le souvenir du Régiment Royal Croate de Louis XV, ancêtre de notre Ier Régiment de Cuirassiers, des fantassins et des hussards croates de la Grande Armée, des nombreux soldats qui, à travers l’histoire et jusqu’à nos jours, sont venus de votre pays, isolément ou par groupes, pour servir dans les rangs de notre Armée. Et comment ne pas évoquer spécialement ici - à quelques dizaines de mètre du Tombeau du Grand Empereur, à quelques pas de sa statue - ces trois Régiments Croates qui participèrent si glorieusement aux dernières campagnes du Ier Empire - à Ostrovno, le 25 juillet 1812, où le 1er Régiment reçoit le baptême du feu et est cité au Bulletin de la Grande Armée ; - à Polotsk où le 3e Régiment se distingue particulièrement ; - à la Moskova, en septembre, où le 1er Régiment se forme encore en carré et repousse à plusieurs reprises les charges de la Cavalerie Russe – ce qui lui vaut d’entrer le 15 septembre à Moscou ; - à la Bérézina où, après la dure retraite, se retrouvent les débris des 1er et 3e Régiments ; - en 1813, où les 1er et 3e Régiments combattent en maints endroits ; - au siège de Magdebourg enfin, où le 2e Bataillon du 1er Régiment résiste avec la garnison jusqu’au 23 mai 1814, deux mois après la capitulation de Paris. Et comment ne pas citer le brave Colonel Slivaric, nommé Général par l’Empereur en février 1813 et qui, resté à la tête de son Régiment, malgré des fatigues extrêmes, était hautement apprécié par ses chefs ? Et comment ne pas donner les pertes en officiers de ces trois Régiments, les seules qui nous soient parvenues et qui nous donnent une idée de celles de ces vaillantes troupes - 18 officiers tués, 75 blessés, sur un effectif de 130 environ ; - 29 Légions d’Honneur attribuées. Vous êtes, Messieurs, les descendants, les héritiers de ces soldats d’autrefois, comme vous êtes les fils, les frères, les compagnons de ceux d’hier et d’aujourd’hui. Dans ce magnifique Hôtel des Invalides, devenu le temple de la Gloire militaire, le geste pieux de l’Union des Travailleurs croates méritait d’être souligné. Vous étiez déjà présents ici, par la pensée, par l’atmosphère qui règne en ces lieux. Mais vous avez matérialisé cela par l’apposition de cette plaque. Plus que jamais, maintenant, Messieurs, vous êtes ici chez vous.
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